RVB/H2O

Vue de l'installation au Volume
Image réalisée pour le carton d'invitation. Pixels RVB d'un écran affichant la mer
Vue de l'installation au Volume
Vue de l'installation au Volume
Vue de l'installation au Volume
Vue de l'installation au Volume

CMJN/H2O

Un miroir d'eau

Bois, bâche pvc, eau, encre de chine noire

9 x 10 x 0,40m

trois fenêtres colorées

5 x 0,8 m chacunes

Gélatine rouge, verte, bleue

Projet:

RVB/H2O est une nouvelle proposition contextuée de transformation de l’espace qui fait du lieu lui-même une œuvre. L’espace d’exposition est traité par l’ajout d’un plan d’eau faisant office de miroir et par le traitement chromatique des vitrages. Ces deux interventions se télescopent pour déstabiliser les repères habituels. Elle plonge le visiteur au cœur d’une expérience à la fois physique et esthétique et lui offre une autre vision du Volume.

RVB/H2O interroge la perception sensorielle et de la fabrication des images. Qu’il s’agisse de notre vision renversée par notre œil ou de la composition de la lumière que nous percevons il elle nous rappelle que tout n’est qu’apparence.

 

RVB

Si nous reprenons le principe du fonctionnement de notre perception, ce que nous voyons ce n’est pas un objet qui est devant nous mais la lumière que celui-ci n’absorbe pas et nous renvoie. En effet tout le monde s’accorde à dire que dans le noir nous ne voyons pas un objet même si pourtant il est bien là. Ainsi un objet « bleu » n’est en fait un objet qui nous renvoie de la lumière bleue.

RVB : Rouge, vert, bleu sont les trois couleurs émises par chacun des pixels de nos écrans. En utilisant la synthèse trichrome et par variation de leurs intensités réciproques, ils reproduisent toutes les couleurs de la gamme chromatique nécessaires la composition des images. Dans l’espace d’exposition, les trois vitres qui laissent entrer la lumière sont filtrée par ces trois couleurs rouge, verte, bleue d’intensités égales et qui cumulées produisent de la lumière « blanche ».  Mais en chaque point du lieu d’exposition la distance par rapport à chaque vitre colorée n’est pas égale. Aussi la couleur de la lumière n’est pas homogène, certaine zone recevant plus de lumière filtrée rouge, verte ou bleue.

 

H2O

Le plan d’eau qui occupe la quasi-totalité du sol ne laisse pas voir sa profondeur. Par l’effet de miroir, il nous renvoie l’image du volume avec sa grande hauteur sous plafond. Le sol se dérobe pour laisser place un vide vertigineux dans lequel le visiteur est happé au cours de ses déplacements.

RVB/H2O met en relation de l’eau avec de la lumière car l’eau est aussi le matériau de la diffraction. C’est à travers le prisme de l’eau que se créent les arcs en ciels qui nous révèlent la complexité de la lumière. Ce que nous percevons comme de la lumière blanche n’est autre que le cumul des couleurs de l’arc en ciel additionnées.

 

Ainsi ce que nous voyons n’est qu’une interprétation du réel. Notre cerveau traite le signal que lui envoient nos yeux pour nous en fournir une traduction dont nous nous satisfaisons. Mais il ne faut jamais oublier que l’apparence des choses est souvent bien différente de la réalité quand bien même celle-ci existerai. Ce que chacun de nous perçoit n’est que l’interprétation de notre propre cerveau et que celle-ci est unique parmi d’infini possibles dont toute celles des autres.

La rémanence du passing-shot

Trois modules de construction. 2017
Trois modules de construction. 2017
Trois modules de construction. 2017
Trois modules de construction. 2017
Trois modules de construction. 2017
Trois modules de construction. 2017
Façade à balles. 2017
Façade à balles. 2017
Façade à balles. 2017
Façade à balles. 2017 (détail)
Maquette des trois modules
Maquette des trois modules
montage des trois modules
les trois modules en place

2016. Ivry-sur-Seine

Béton lasuré

deux façades: 5 x 8m et 2,5 x 9 m

trois modules: 3,1 x 5,5 x 6 m

Penser une œuvre pérenne pour l’espace public c’est avant tout avoir la chance d’ouvrir le dialogue avec un contexte particulier. Qu’il s’agisse de Hand made in Koréa une main monumentale qui protège, caresse mais prend à la fois le sol du parc de Séoul qui jouxte la base militaire américaine, ou de L’Albatros survolant l’ile Lincoln qui surplombe l’école Jules Verne de Vitry-sur-Seine la condition première est de prendre appui sur un milieu spécifique qui va contenir et porter l’œuvre mais aussi en être empreint jusqu’à même parfois en faire littéralement partie (Miroir. L’art dans les chapelles). D’ailleurs quoi de plus stimulant pour l’artiste de s’approprier l’espace au delà du périmètre de sa réelle intervention physique et de jeter le doute sur les limites de son action. L’œuvre La rémanence du passing-shot se faufile dans la trame de son lieu d’insertion pour en raconter les multiples temporalités ; depuis bien avant l’arrivée des pelleteuses des démolisseurs jusqu’à la livraison des bâtiments qui concorde avec la livraison de l’œuvre. Elle se nourrit à la fois de l’usage passé ; les terrains de tennis et des codes de construction des architectures aujourd’hui en place.

Au cours de la démolition, un élément déclencheur a tout de suite impulsé une composante de l’œuvre. Des balles de tennis éparses, perdues au cours des matchs puis libérées des recoins de la charpente ponctuaient les gravats. Tel un fil conducteur du temps, ces signaux mélangés aux déchets de démolition participaient d’une archéologie en devenir. Cette observation a déclenché le désir d’une performance collective qui consistait à lancer puis enterrer des balles de tennis dans les remblais du chantier de construction pour produire une trace, avec l’intension de laisser un message, de créer de l’archéologie pour les civilisations à venir. Ce projet non réalisé s’est transformé et c’est finalement dans les murs des façades en béton matricé que ces balles ressurgissent aujourd’hui en écho faisant le lien avec le passé du lieu.

L’autre partie de l’œuvre nait plus tard en observant le principe constructif du gros œuvre des deux bâtiments en cours de construction sur le site. Au cours des journées on installe d’abord les banches qui sont ensuite remplis de béton fluide. Le lendemain matin les murs solidifiés dans la nuit sont décoffrés. Et le cycle se poursuit chaque jour selon le même mode opératoire : Banchage, coulée, solidification, décoffrage... Ainsi ces parties rapportées successivement, assemblées constituent un tout dans lequel quelques éléments préfabriqués sont parfois intégrés. Trois modules de construction est issu de l’observation de ce principe. Ces trois éléments posé là, tels une sorte de « part en trop » d’un jeu de construction viennent s’associer aux « balles perdues » des façades. Mais ces morceaux oubliés, posés sur les pavés et regroupés en cercle désignent un endroit, un point/abri de rencontre au milieu de ce nouvel espace public ouvert et traversant. L’œuvre, dans un espace public de plus en plus dédié à nos déplacements nous propose de faire station pour souffler un peu et résister au tourbillon de la vie.

ES

Le projet artistique des tennis a été réalisé à l’initiative de Linkcity, avec la contribution des services de la ville d’Ivry-sur-Seine, de la galerie Fernand Leger, du cabinet d’architecture Censi-Jacquot et du maître d’œuvre Bouygues Construction.

 

 

Miroir

Vue de l'exposition
 Chapelle Notre dame des fleurs à Moustoir remungol
 Vue de l'exposition
 Chapelle Notre dame des fleurs à Moustoir remungol
  Vue de l'exposition
   Vue de l'exposition
  Vue de l'exposition
 Vue de l'exposition

Miroir. 2013
Exposition L’Art dans les chapelles.
Notre-Dame des Fleurs (Moric, Moustoir-Remungol, 56500), été 2013 et 2014
Chapelle, bassin en bâche caoutchouc et bois, eau et encre noire, dispositif d'éclairage
Dimension du bassin: 9 x 7 m
 

 

Allocution de Karim Ghaddab, commissaire pour l'ouverture de l'exposition

...la circulation est contrainte à l’intérieur de la chapelle, du fait de la présence de l’œuvre et c’est déjà un premier point remarquable d’avoir une intervention d’artistes qui physiquement au sens propre du terme occupe l’espace de la chapelle , l’occupe à tel point qu’un petit passage est ménagé autour du bassin, qui permet d’entrer par une porte et de sortir de l’autre. Donc un passage, une circulation qui est évidemment très différente de celle que proposent des chapelles dans leur usage liturgique. Tout à coup, notre présence est orientée, comme chorégraphiée par la présence de l’œuvre.

Que se passe-t-il lorsque l’on déambule le long de cette œuvre, dans cette espèce de douve inversée , c’est à dire lorsque l’on marche dans ce qui apparait comme un fossé sec à côté du plan d’eau ?et bien , on regarde ce plan d’eau , en supposant qu’une œuvre d’art , c’est ce qu’il y a « à voir », et que nous montre l’œuvre d’Edouard Sautai ? C’est la chapelle elle-même .Donc un jeu de renvoi entre notre regard qui va chercher en direction de l’œuvre et de l’intervention de l’artiste , laquelle nous renvoie vers la chapelle et vers différents points de la chapelle ,  suivant l’endroit où l’on se trouve puisque selon que l’on se trouve à un bout ou à un autre de la nef , si tenté que l’on puisse parler de nef pour cette chapelle si particulière , on va découvrir dans l’eau comme une image  soit le chœur qui est très richement orné, très chargé et presque une révélation extrêmement chatoyante , extrêmement colorée, extrêmement riche , des choses que l’on n’aurait peut-être pas vues directement ou pas de la même façon et je pense que du point de vue plastique et chromatique , ce phénomène de réflexion dans l’eau apporte une lumière, une coloration particulière qui n’est pas celle de la vue directe sur l’autel.

Et puis lorsque l’on fait le tour, que l’on suit le chemin et qu’on regarde de l’autre côté , avec le chœur dans le dos, on découvre dans l’eau l’image de la charpente de la chapelle, qui est une image quasiment inverse , inverse dans tous les sens du terme , inverse puisqu’elle est inversée comme dans un miroir et inverse par rapport à l’image du chœur puisqu’on découvre là une charpente qui est extrêmement simple, presqu’austère et qui peut nous rappeler l’architecture simple d’une grange. Il y a en effet une grande proximité architecturale entre cette chapelle et les granges que l’on peut voir alentour.

Donc, on a deux points de vue qui sont dissociés, deux points de vue que l’on ne peut avoir que l’un après l’autre ; il y a une question de choix, on se place ici ou là, on regarde ceci ou cela, comme les deux faces de cette chapelle, son aspect plutôt rural et rustique ou bien son aspect véritablement liturgique , très orné , chargé de symboles propres à la religion.

Donc cette oeuvre fonctionne comme un miroir, c’est à dire que l’on peut aussi se voir dedans, qu’on peut aussi se pencher. Evidemment on ne peut que penser à Narcisse et si Narcisse finit mal, on espère qu’il n’en sera pas de même pour nous.

C’est un autre point intéressant, ces ruses de fabrication, je crois qu’on est vraiment dans l’illusion, alors non seulement l’illusion propre au miroir, à toute image spéculaire que je viens d’évoquer, mais l’illusion à la fabrication même. C’est à dire que cette image illusionniste ou illusoire, repose elle-même sur des données techniques qui relèvent de l’illusion, presque de la prestidigitation ou de la magie ; c’est excessif de la dire, mais il y a comme un petit miracle qui se produit et on se pose des questions : qu’est-ce que c’est ? Comment ça fonctionne ? Où ça commence ? Où ça finit ? Comment ça marche ? Quel est le truc ? Et très souvent les visiteurs viennent interroger l’artiste pour avoir des précisions techniques.

Il s’agit d’une œuvre très simple, vous le verrez, matériellement, formellement,  mais extrêmement efficace, en ce sens qu’elle occupe tout l’espace, reflète tout l’espace et nous permet là encore de renouveler notre regard sur la chapelle et de la révéler. C’est une évidence de dire qu’une telle œuvre ne pourrait pas exister ailleurs ou en tous cas pas de la même façon et qu’elle serait fondamentalement différente dans un autre contexte.

Ici , véritablement , visuellement ,de manière intrinsèque, indémêlable, l’œuvre est liée à la chapelle, les deux sont l’une dans l’autre, bien sûr l’œuvre est dans la chapelle, mais au moins par cette image spéculaire, la chapelle se retrouve également dans l’œuvre et on a ainsi un jeu d’inversion , de haut et de bas qui est d’une part tout à fait fascinant , étonnant et même troublant , on peut être pris d’une sorte de vertige devant cette image profonde , dans tous les sens du terme .

Merci Edouard !

 

 

Chute

 "Chute" le chevalement. Exposition "à CIEL OUVERT"
  "Chute" le chevalement. Exposition "à CIEL OUVERT"
  "Chute" le chevalement. Exposition "à CIEL OUVERT"
  "Chute" le chevalement. Exposition "à CIEL OUVERT"
  "Chute" le chevalement. Exposition "à CIEL OUVERT"
  "Chute" le musée du vieux II. Exposition "à CIEL OUVERT"
   "Chute" le musée du vieux II. Exposition "à CIEL OUVERT"
   "Chute" le musée du vieux II. Exposition "à CIEL OUVERT"

Patrimoine minier remarquable et art contemporain
Exposition - parcours du 18 juin au 25 septembre 2011

"Chute" est une proposition temporaire contextuée exposée au musée du Vieux deux à Marles-les-mines (Pas-de-Calais) et comporte deux parties : Une construction accrochée sur le chevalement et une exposition d'images de chutes de chevalement provenant du Centre historique minier de Lewarde 

La proposition consiste à modéliser, une partie du chevalement de Marles-les-mines dans la chute. Il s’agit, aussi fidèlement que possible, de reproduire un morceau suffisamment grand pour qu’il soit reconnaissable et de le placer à l’endroit où, dans le cas ou il aurait été démantelé celui-ci se serait trouvé. Cette partie, positionnée en hauteur, accrochée au chevalement et légèrement décalée de celui-ci présentera le chevalement dans un état de chute, une position légèrement différente dans le ciel. Tout comme si sa chute était interrompue. C’est un instantané sculptural, une image modelée en trois dimensions. Cette proposition est accompagnée d’une exposition de documents photographiques montrant des chevalements dans leur chute

 

Voir les images du chevalement avant l'installation de Chute

Voir la maquette 3D préparatoire  Voir les images du montage de Chute     

Escale. Édouard Sautai

Escale
Édouard Sautai

publié par
Monografik Editions
128 pages. 150 illustrations en couleur. 23 x 17 cm

Contenu:

Introduction par Jacques Py  

La modélisation comme guérilla par Elie During  

Pièce détachée. Texte de Morten Salling  

L’Œil sur l’échelle. Texte de Guillaume Fontaine

La vie de château. Texte d’Alexandre Bohn et Marianne Pétiard  

209e arrondissement. Texte de Jacques Py  

Soustraction, Machine de Vision, Porte à porte. Texte de Véronique Vauvrecy  

Escale  

Zootrope, Derrière la façade, Pavillon de Réserve

Ouvrage publié à l’occasion de la résidence d’Édouard Sautai au Forum de Blanc-Mesnil durant l’année 2009.   Sa résidence au Forum de Blanc-Mesnil a été réalisée avec le soutien du Conseil général de la Seine-Saint-Denis.  
Conception : Édouard Sautai
Conception graphique et typographie : André Baldinger
Traduction : Roland Glasser
Relecture : Juliette Valéry, Monique Luna
Caractère : BaldingerPro, www.ambplus.com
Photolitho : Datatype, Roger Emmenegger

Publié par Monografik Editions www.monografik-editions.com Christophe Le Gac 6, place de l’église - 49160 Blou - France
T 33 626 029 444 le-gac[at]monografik-editions[dot]com
ISBN : 978-2-916545-12-7  
Prix public: 24 euros
Distribué & diffusé par Le Comptoir des Indépendants
Ce livre est une coproduction du Forum / Scène conventionnée de Blanc-Mesnil et de Lumen Productions Il a été édité avec le soutien du Pôle Image Haute-Normandie, de l’ODDC / Association de Développement Culturel et Artistique des Côtes d’Armor et de Exit Art Contemporain.  
LE FORUM 1/5, place de la Libération - 93150 Blanc-Mesnil  
Le Forum est subventionné par la ville de Blanc-Mesnil, le Conseil général de la Seine-Saint-Denis, le Conseil régional d’Ile-de-France et la DRAC Ile de France / Ministère de la Culture et de la Communication. 

Porte à porte

Porte à porte. 2009

Maison, toile

dimensions variables

Exposition "Hors d’œuvres 4". Espace et Ecole Camille Lambert.  Juvisy-sur-Orges

« Hors d’œuvres » est une exposition collective qui invite le public à découvrir des œuvres de plasticiens disséminées dans les jardins et pavillons d’habitants des trois villes des Portes de l’Essonne (Juvisy-sur-Orge, Athis-Mons et Paray-Vieille-Poste). Pour le temps d’un week-end, les particuliers ouvrent au public leur espace privé. Depuis plusieurs années je participe à cet évènement et je me rends compte avec le temps que les hôtes des œuvres  n’acceptent que  très exceptionnellement d’ouvrir leur habitation au public. C’est à partir de ce constat que, pour cette année, je propose au public d’entrer dans la maison de mes hôtes sans qu’il puissent en voir l’intérieur afin que leur espace privé ne soit pas vu de tous. Délaissant une première solution qui consisterait à bander les yeux des visiteurs avant de les faire entrer, je choisis d’intervenir sur l’architecture elle-même en réalisant un tunnel opaque qui traverse celle-ci d’une porte d’entrée à l’autre sur une distance de 11 m. Ce tunnel en matériaux souple couleur taupe prend l’aspect d’une galerie souterraine que le public est invité à parcourir, pénétrant ainsi la demeure sans la voir.
Afin de donner le sentiment que la maison est un corps plein perforé et de ne laisser aucun regard possible sur l’intérieur, tous les volets seront fermés durant le temps de visite.

Edouard Sautai, mai 2009

 

 

Constructions à Creil

Rue des usines 2
Rue Edouard Vaillant
Vielle montagne
Rue Jean Jaurés
Rue des usines 1
Place Carnot

Série Construction à Creil
120 x 98 cm
tirage Lambda sur Dibond
5 exemplaires

 

La série des 7 constructions à Creil a été produite lors de la résidence organisée par la ville de Creil.
Chaque prise de vue est réalisée au cours d’une marche dans la ville. Le lieu est choisi en fonction du cadre et des matériaux disponibles sur place pour la réalisation de la construction.